À chaque problème sa solution! Au Québec, la pénurie de main-d’oeuvre pourrait devenir un vrai casse-tête mais les principaux intéressés commencent à se pencher sur des pistes de solution pour éviter que la situation ne dégénère.
Plusieurs pistes de solution pour contrer la pénurie de main-d’oeuvre sont déjà mises de l’avant. En voici quelques unes:
- Heures supplémentaires;
- Formation à l’interne;
- Sous-traitance;
- Assouplissement des critères d’embauche;
- Hausse du niveau de productivité;
- Recours à l’immigration;
- Rétention des travailleurs tentés de partir à la retraite.
Dans les années à venir, les employeurs, les syndicats et les employés devront faire preuve d’une plus grande souplesse puisqu’il est à parier que pour qu’une solution soit viable, un amalgame de solutions devront être mises en place. Les entreprises et les syndicats devront être plus flexibles dans l’organisation du travail et investir dans la rétention de leur personnel. Ils devront aussi se rapprocher des institutions d’enseignement et investir en formation. Dans les régions urbaines, ils devront porter un plus grand intérêt à la main-d’oeuvre immigrante et aux travailleurs temporaires.
De plus, le réseau des centres de formation professionnelle et des cégeps devra contribuer davantage en donnant de la formation dans les milieux de travail. Quant à l’immigration, elle sera un acteur principal pour contrer la pénurie de main-d’oeuvre. Un défi demeurera au niveau de l’amélioration du processus de sélection des immigrants puisque selon le Vérificateur Général du Québec, seulement 9 % des immigrants sélectionnés par la province répondent au critère relatif aux formations en demande sur le marché du travail. Par conséquent, les immigrants devront avoir un plus grand accès à la formation avant leur arrivée au pays ou dès qu’ils s’y installent.
Des «solutions» il y en a! D’abord : former une main-d’œuvre compétente, des travailleurs spécialisés. Ensuite : retenir les employés qui seront tentés de prendre leur retraite. Puis: convaincre les employés de rester plus longtemps en entreprise. Finalement: mette à profit les talents des immigrants dans les milieux de travail. Si le Québec ne veut pas vivre une crise majeure avec les départs massifs à la retraite des baby-boomers, il faudra passer vite à l’action. On sonne l’alarme de tous les côtés, puisque la pénurie de main-d’œuvre s’aggravera certainement au cours des 10 à 15 prochaines années. Imaginez, ce sera 500 000 postes qu’il faudra combler avec les départs à la retraite des baby-boomers!